Le tiraillement

Une même instruction pour tous les tirailleurs


Sous l’empire, il n’y a pas de règlements généralisés pour les légers, aussi, je vous proposerais prochainement, en concertation avec les chefs de bataillon, un règlement complet nous permettant d’évoluer ensemble et d’en faire voir de toutes les couleurs à nos adversaires.

Dans le cadre du même bataillon il faut que les groupes suivent la même instruction, les mêmes principes (au moins les groupes formant le peloton destiné à couvrir le bataillon en tirailleurs si le reste sera toujours en ordre serré).

Je dirais qu'il y a un principe qui est commun pour tous les systèmes: le mouvement de la chaîne est guidé par la file du centre, et c'est donc vers le centre que les files de tirailleurs gardent et conservent les intervalles données (même si la chaîne forme un arc), le changement de direction comme le changement de front s'opère sur la file d'une des deux ailes qui est le pivot fixe de la conversion, exécutée au pas de course.

Il faut toujours former une réserve (un tiers de l'effectif du peloton), il faut des cadres actifs et intelligents pour commander la chaîne, surveiller et accélérer l'exécution des mouvements.

La réserve est importante même en reconstitution. C'est sur elle que la chaîne se rallie, et il y a des situations où il faut changer/remplacer les tirailleurs de la chaîne par des hommes de la réserve (cartouches, problèmes avec le fusil, fatigue)...

Comme pour les manœuvres en ordre serré, même ici il faut que les pelotons soient bien formés et encadrés, que les officiers et sous-officiers connaissent leurs positions et leurs devoirs.
Sans cela le tiraillement n'est qu'un jeu aux petits soldats qui n'a rien à voir avec l'histoire militaire.


Pour vous faire patienter, voici quelques visions du tiraillement
Dans cette vue, La compagnie de voltigeur (1) avance de plusieurs centaines de pas pour former un écran sur tout le front de bataillon (sur ce dessin, ils ont avancé en obliquant). Les deux premiers rangs de la compagnie se déploient au pas de course, le capitaine ayant désigné l'intervalle entre les files Le troisième rang constitue la réserve formée par le sergent major sur deux rangs (2). Le capitaine (3) devant la réserve ordonne le « halte ». Les ordres sont transmis par le cornet de voltigeur. Chaque rang avance selon une nombre de pas défini avant de tirer, quand le second rang est rechargé, il avance à son tour à la course. La réserve suit le mouvement et renforce les fils dès que nécessaire. Le Lieutenant (4) et le sous-lieutenant (5) garde la position derrière leurs sections. Les sergents dont la position n'est pas fixée se porte aux points où il est nécessaire d'aller...



2 commentaires:

  1. Le service de tirailleurs n’a pas été réglementé officiellement à l’époque. Pourtant il existe plusieurs instructions à ce sujet qui peuvent être étudiées et appliquées en reconstitution. Aucune n’apparaissant complètes ou explicite, je me suis efforcé d’en faire une instruction plausible et cohérente.

    Dès aujourd’hui, ces travaux seront soumis à l’épreuve de la reconstitution et de vos jugements érudits. Ils pourront ainsi tendre vers un texte fluide et admis dans notre exigent loisir. T
    out en vous livrant ce travail, je me permets de citer le général Le Couturier: « dès qu’on sait manier un peloton en ligne, on peut le conduire en tirailleurs (...) Ce qui de sa nature est irrégulier se plie mal à la règle.

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  2. D'après Cerf...
    Afin de courir avec plus de facilité, les voltigeurs saisiront leurs armes de la main droite à la première capucine, et la placeront horizontalement, le bout du canon en avant. On doit aussi faire relever le sabre à 2 ou 3 pouces au-dessus de la giberne, afin qu’il ne batte point sur les jambes.
    Les hommes de chaque file guerroieront ensemble, et étant pour ainsi dire inséparables, sont naturellement disposer à se porter au besoin un mutuel secours ; ils contractent une union, il s’établit même entre eux une rivalité qui soutient parfaitement leur moral et double leur intrépidité

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